[fr]Activités de recherche en cours [en]Present research topics

[fr]Thèmes de recherche en cours de développement :

– Phénomène de splash 2D et 3D
– Saltation : transport collectif de grains en présence de flux de grains incidents
– Déplacement d’ices floes

[en]
Present research subjects:

– 2D and 3D splash functions
– Saltation : Collective grain transport due to grain flux
– Ice floes displacements

Avalanches suite à un inclinaison progressive

voici le premier test de modélisation DEM 3D d’inclinaison progressive

Cette animation a été faite sans effet cohésif entre les grains

Ci-dessous vous avez les liens vers la même animation avec un marquage de couleur correspond à deux seuils (facteur 2) soit de déplacements soit de vitesses. Les indications sur le graphe correspondent à l’angle puis aux deux nombre d’éléments concernés par les deux seuils.

Déplacement :

http://perso.univ-rennes1.fr/luc.oger/IMG/avi/sp4_from_zero_displa.avi

Vitesses :

http://perso.univ-rennes1.fr/luc.oger/IMG/avi/sp4_from_zero_velocities.avi

Transport éolien en présence d’un fluide porteur

Le transport éolien peut être contrôlé par plusieurs phénomènes complémentaires qui va de la reptation (roulement des grains les uns sur les autres) au vol sur des grandes distances (fluidisation) en passant par la saltation (transport par le vent avec couplage par éjection collisionnelle).

Nous avons préalablement modélisé la saltation par un flux continu de grains incidents ayant une distribution dans le temps et l’espace mais avec des grains ayant tous une même vitesse et orientation. Ceci nous a permis de voir l’influence du flux sur son efficacité énergétique: un flux trop fort est peu efficace en terme de saltation!

Maintenant nous allons étudié un vrai transport par saltation : uen première étape généré par un flux collisionnel va mettre en mouvement un lit de grains puis ce flux sera auto-entretenu par le champ de vitesse qui se produit au dessus du lit suivant les profiles de vitesses observé par Bagnold.

voici quelques animations décrivant ces résultats

cas 1 déplacements

cas 2 déplacements

cas 2 vitesses

Splash 3D : influence du rapport de tailles

Le transport de grains lors de la saltation est un phénomène essentiellement à trois dimensions et donc il est primordial de pouvoir aussi l’appréhender sous cet aspect tridimensionnel. Bien que la composante principale entrant dans le comportement collectif soit la composante verticale, les deux directions horizontales contribuent à la dispersion du phénomène ainsi qu’à son atténuation.

Lorsque plusieurs particules impactent le milieu granulaire dense avant que celui-ci est retrouvé son équilibre suite à un impact précédent il peut y avoir plus d’éjectas de former que la prévision émanant de la fonction « Splash » classique.

Transport dans un milieu poreux modèle

La manipulation de la matière en grains est souvent la source de nombreuses difficultés. L’une d’entre elles est la ségrégation de taille, qui implique une distribution non homogène des différents types de grains, ce qui rend très difficile la réalisation de mélanges homogènes. Durant le travail de thèse Francl Lominé, nous nous sommes intéressés au phénomène de percolation spontanée dans un milieu granulaire. Le phénomène de percolation spontanée est défini comme le mouvement de fines particules à travers un arrangement de sphères plus grosses sous le simple effet de la gravité. L’énergie est alors dissipée lors des collisions qui entraînent une dispersion longitudinale et transversale des particules. L’intérêt porté à la compréhension des phénomènes qui régissent ce type de transport trouve sa justification dans les problèmes rencontrés par les industries mettant en œuvre des matériaux granulaires (industrie pharmaceutique, génie civil …). Pouvoir pallier les phénomènes de ségrégation qui apparaissent lorsque l’on essaie de mélanger deux, voire plusieurs types de grains, est d’une importance primordiale dans les secteurs industriels précédemment cités.

De plus, un processus diffusif s’avère être un moyen simple et efficace pour obtenir des mélanges homogènes. Néanmoins, pour y parvenir, la connaissance de l’influence des différents paramètres qui interviennent est nécessaire. Nos recherches se sont articulées autour de deux axes complémentaires : une partie expérimentale et une partie numérique.

Dispositif expérimental

Le dispositif expérimental permettant l’étude du transport de petites particules à travers un milieu poreux, est constitué d’une cellule de plexiglass qui sert de support au milieu poreux. Ce milieu est modélisé par un empilement de billes de verre de diamètre D au-dessous duquel on place une balance piézoélectrique permettant une mesure très précise de l’évolution temporelle de la masse de matière à la sortie du milieu poreux. Nous disposons également, sous le milieu poreux, un réceptacle compartimenté permettant d’avoir accès aux positions des particules à la sortie du milieu poreux. Les particules injectées dans la structure poreuse sont des billes de diamètre d=1 mm choisi tel que l’on se place loin du seuil de capture géométrique. Plus d’informations sur ce seuil peuvent être trouvées ici. Ces petites particules sont initialement contenues dans un distributeur à ouverture verticale. Le distributeur est formé de cubes concentriques pour permettre un lâcher ponctuel quel que soit le nombre de particules. L’ouverture du distributeur est pilotée via un ordinateur et le signal émis par le piézoélectrique est recueilli, après amplification, via une carte d’acquisition.

Simulations numériques

Pour compléter l’étude expérimentale d’écoulement de particules à travers un milieu poreux, on utilise des codes de calculs basés sur les méthodes aux éléments discrets: dynamique moléculaire de sphères molles et dynamique moléculaire de sphères dures (Event-Driven). L’utilisation de la simulation numérique permet d’avoir aisément accès à l’intérieur de la matrice poreuse. Elle permet un contrôle total des paramètres physiques intervenant dans le processus de percolation et permet également la mesure de diverses grandeurs difficilement accessibles expérimentalement.

Pour modéliser cette expérience, il est nécessaire dans un premier temps de générer des empilements désordonnés de sphères via l »algorithme de Powell.
Pour la génération du milieu poreux, une légère dispersion de taille est introduite afin d’éviter la formation de zones localement ordonnées. Pour éviter que des particules restent piégées dans le milieu poreux, les simulations numériques, tout comme les expériences, sont réalisées au-delà du seuil de capture géométrique.

La partie dynamique de la simulation est traitée par une méthode de type dynamique moléculaire: la méthode des sphères molles. Cette méthode est très bien adaptée pour gérer nativement les contacts entre plusieurs particules. Du fait de la nécessité, dans cette méthode, d’intégrer temporellement les positions des particules, cette méthode est généralement plus couteuse en temps de calcul que la précédente. Pour y remédier, le code implémente alors plusieurs techniques d’optimisations telles que l’utilisation de plusieurs maillages et de listes de liens doublement liées pour une recherche optimale des partenaires des collisions. De plus, ce code est parallélisé via la librairie MPI (Message Passing Interface).
Les résultats de ces simulations sont en parfait accord avec les observations et mesures expérimentales. De plus, la simulation numérique permet de s’intéresser aux problèmes de mélanges et démélanges de particules.

Déplacement d’ice floes en fonction des courants marins et des marées

Les ice floes se caractérisent par des grandes surfaces horizontales (jusquà quelques dizaines de kilomètres) et une faible épaisseur (quelques dizaines de mètres) et apparaissent dans les zones près des pôles lorsque de forts courants marins ou éoliens empêchent l’apparition de blocs de glace plus conséquents (icebergs par exemple).

Ces ice floes ont tendance à se déplacer assez fortement en fonction des sollicitations extérieurs qu’ils subissent (courant marin, vent, marée, etc..) . Ces ice floes vont donc soit se séparer dans l’océan soit s’agglomérer dans des fjords ou des fleuves étroits (St Laurent au Québec). Lors d’une agglomération, les points de contacts entre plusieurs ice floes vont subir une pression mécanique favorable à la fusion de ceux-ci et des points rigides vont ainsi apparaître les rendant solidaires.

Ces ice floes vont donc grandir, diminuer, se déplacer en fonction des conditions météorologiques locales. Le résultat de toutes ces interactions peut conduire à un blocage de la voie navigable, à des collisions avec des plates formes off-shore,  etc….

En effet de très gros ice floes peuvent être très dommageables pour leur environnement immédiat.

La modélisation de ces phénomènes est donc essentielle et peut se réaliser par des outils simples de « D.E.M. » (Discrete Element Method).

Déplacement éolien lors d’un flux de grains incidents

Les études préalables sur la fonction splash 2D et 3D m’ont permis de définir et de comprendre le rôle de l’onde de collision se propageant à la surface immédiate d’un lit de grains. cette onde produit une dilatation de l’empilement autour du point d’impact. Cette dilatation conduit tout naturellement à une zône plus fragile mécaniquement parlant.

Si de nouveaux grains impactent cette zone avant qu’elle n’ait retrouvé son état d’origine, ces impacts induiront une fonction splash beaucoup plus importante que lors de l’impact « initiale ». Ainsi il faudra de moins en moins d’énergie pour mettre en mouvement le même nombre de grains.

Si le flux de grains incidents est assez important la création naturelle de dunes pourra se développer. Ceci est dû au transport collectif de certains grains lors de la saltation.

Phénomène de « splash » 2D (mouvement de saltation)

Dans le cadre d’un contrat NASA et
d’une ACI « jeune chercheur»
j’étudie le déplacement de dunes de sable sous l’effet du vent ‘(saltation). Le
phénomène principal entraînant la saltation des grains est dû à l’équilibre
entre le nombre de grains en mouvement lors du transport éolien avec le nombre
de grains retombant sur le lit de sable qui en générant une collision favorise
l’éjection de nouveaux grains. Cette fonction locale de collision baptisée
« splash function » est cruciale pour la définition d’un modèle
théorique et numérique pour cette étude. La thèse de F. Rioual réalisé au
laboratoire ainsi qu’en Mauritanie nous a apporté de nombreux résultats
expérimentaux à deux dimensions sur des empilements majoritairement ordonnés.


  Figure : expérience à deux dimensions sur empilement ordonné


Des simulations de ces expériences ont été réalisées qui nous ont permis une
étude systématique des effets des coefficients de frottement, de restitution
des grains ainsi que les variations des vitesses d’éjectas en fonction des
angles et des vitesses de la bille incidente. Les figures représentent les deux
cas typiques de nos simulations (ordonné et désordonné).

              

      


Figure : Représentation
instantané d’une collision d’une bille incidente sur deux empilements
différents (a) empilement quasi ordonné (b) empilement désordonné.

La connaissance complète de
la structure de l’empilement avant et après la collision ainsi que le choix
exact du point d’impact nous permet de prendre en compte un paramètre
incontrôlable dans les expériences : le
point d’impact local et non pas seulement le numéro de la bille. Cette précision
est vraiment importante car les énergies de restitution de la bille incidentes
et des billes éjectées dépendent fortement de la position locale de l’impact.
En fait ceux sont les orientations de la propagation de l’onde à travers le
milieu entourant la bille impactée qui domine ce processus.