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Déplacement d’ice floes en fonction des courants marins et des marées

Les ice floes se caractérisent par des grandes surfaces horizontales (jusquà quelques dizaines de kilomètres) et une faible épaisseur (quelques dizaines de mètres) et apparaissent dans les zones près des pôles lorsque de forts courants marins ou éoliens empêchent l’apparition de blocs de glace plus conséquents (icebergs par exemple).

Ces ice floes ont tendance à se déplacer assez fortement en fonction des sollicitations extérieurs qu’ils subissent (courant marin, vent, marée, etc..) . Ces ice floes vont donc soit se séparer dans l’océan soit s’agglomérer dans des fjords ou des fleuves étroits (St Laurent au Québec). Lors d’une agglomération, les points de contacts entre plusieurs ice floes vont subir une pression mécanique favorable à la fusion de ceux-ci et des points rigides vont ainsi apparaître les rendant solidaires.

Ces ice floes vont donc grandir, diminuer, se déplacer en fonction des conditions météorologiques locales. Le résultat de toutes ces interactions peut conduire à un blocage de la voie navigable, à des collisions avec des plates formes off-shore,  etc….

En effet de très gros ice floes peuvent être très dommageables pour leur environnement immédiat.

La modélisation de ces phénomènes est donc essentielle et peut se réaliser par des outils simples de « D.E.M. » (Discrete Element Method).

Déplacement éolien lors d’un flux de grains incidents

Les études préalables sur la fonction splash 2D et 3D m’ont permis de définir et de comprendre le rôle de l’onde de collision se propageant à la surface immédiate d’un lit de grains. cette onde produit une dilatation de l’empilement autour du point d’impact. Cette dilatation conduit tout naturellement à une zône plus fragile mécaniquement parlant.

Si de nouveaux grains impactent cette zone avant qu’elle n’ait retrouvé son état d’origine, ces impacts induiront une fonction splash beaucoup plus importante que lors de l’impact « initiale ». Ainsi il faudra de moins en moins d’énergie pour mettre en mouvement le même nombre de grains.

Si le flux de grains incidents est assez important la création naturelle de dunes pourra se développer. Ceci est dû au transport collectif de certains grains lors de la saltation.

Phénomène de « splash » 2D (mouvement de saltation)

Dans le cadre d’un contrat NASA et
d’une ACI « jeune chercheur»
j’étudie le déplacement de dunes de sable sous l’effet du vent ‘(saltation). Le
phénomène principal entraînant la saltation des grains est dû à l’équilibre
entre le nombre de grains en mouvement lors du transport éolien avec le nombre
de grains retombant sur le lit de sable qui en générant une collision favorise
l’éjection de nouveaux grains. Cette fonction locale de collision baptisée
« splash function » est cruciale pour la définition d’un modèle
théorique et numérique pour cette étude. La thèse de F. Rioual réalisé au
laboratoire ainsi qu’en Mauritanie nous a apporté de nombreux résultats
expérimentaux à deux dimensions sur des empilements majoritairement ordonnés.


  Figure : expérience à deux dimensions sur empilement ordonné


Des simulations de ces expériences ont été réalisées qui nous ont permis une
étude systématique des effets des coefficients de frottement, de restitution
des grains ainsi que les variations des vitesses d’éjectas en fonction des
angles et des vitesses de la bille incidente. Les figures représentent les deux
cas typiques de nos simulations (ordonné et désordonné).

              

      


Figure : Représentation
instantané d’une collision d’une bille incidente sur deux empilements
différents (a) empilement quasi ordonné (b) empilement désordonné.

La connaissance complète de
la structure de l’empilement avant et après la collision ainsi que le choix
exact du point d’impact nous permet de prendre en compte un paramètre
incontrôlable dans les expériences : le
point d’impact local et non pas seulement le numéro de la bille. Cette précision
est vraiment importante car les énergies de restitution de la bille incidentes
et des billes éjectées dépendent fortement de la position locale de l’impact.
En fait ceux sont les orientations de la propagation de l’onde à travers le
milieu entourant la bille impactée qui domine ce processus.

Emplois successifs

Oct 1984 – Mar 1986
Ingénieur de recherches au Laboratoire Central des Ponts et Chaussées (Paris).

Avr 1986 – Sep 1986
Chercheur chez Schlumberger-Doll Research, Ridgefield, Connecticut (U.S.A.).

Oct 1986 – Sep 1988
Ingénieur de recherches contractuel au C.E.R.I.L.H /A.T.I.L.H. (Centre d’Études et de Recherches puis Association Technique) de l’Industrie des Liants Hydrauliques (Paris).

Oct 1988 – Juin 1993
Chargé de Recherche CNRS dans le Laboratoire de Physique et Mécanique des Milieux Hétérogènes (U.R.A. 857) à l’École Supérieure de Physique et de Chimie
Industrielles de la ville de Paris

Juil 1993 – Avr 1994
Professeur invité au « Department of Civil Engineering and Applied Mechanics » of McGill University (Montréal, Canada).

Depuis Mai 1994
Chargé de Recherche CNRS dans le Groupe Matière Condensée et Matériaux :U.R.A. 804 puis U.M.R. 6626 puis UMR 6521 en tant qu’Institut de Physique de Rennes.

Fév 2002-juin 2002
Chargé de Recherche CNRS détaché au Canadian Hydraulic Center (CHC) of the Canadian National Research Center (NRC-CNRC)

Depuis Octobre 2009
Directeur de Recherche CNRS dans l’Institut de Physique de Rennes, UMR UR1-CNRS 6521.

Diplômes

1981 Ingénieur I.N.S.A.- Rennes – Génie Physique

1981 D.E.A. Sciences des Matériaux – Rennes

1983 Thèse de Docteur-Ingénieur – Rennes

— Études analogiques et numériques
d’empilements désordonnés de sphères : géométrie et propriétés de conduction.

1987 Thèse de Docteur ès Sciences Physiques – Rennes

— Études des corrélations structure-propriétés dans les milieux granulaires modèles.